L’Avocat

Quel est son rôle ?

Quel est son travail ?

On le sait, il sert à défendre. Et immédiatement on imagine l’Avocat d’Assise qui défend de grands criminels en se disant toujours : comment peut-il défendre de tels montres ?

Mais c’est là une vision très réductrice du rôle de l’Avocat et à la fois très simpliste, bien que légitime, de son travail.

– D’abord, ce n’est pas un Juge = Il peut avoir des sentiments, des répulsions ou des aversions à défendre telle cause ; mais c’est là un problème avec sa conscience…

Aussi a t’il parfaitement le droit et la possibilité de refuser de défendre une personne et ce dans quelque matière que ce soit.

Au demeurant, indépendamment de sa conscience, en tant que professionnel, son but consiste précisément à ne pas porter de jugement de valeur et à trouver les éléments pertinents qui vont convaincre que la réalité que l’on donne n’est pas forcément la VERITE ; qu’il existe peut-être d’autres réalités et d’autres vérités et notamment juridique.

Il y a donc là un gros travail d’abord d’analyse des pièces du dossier, puis d’enquête ou d’instruction, de stratégie et enfin de synthèse ; Enfin, évidemment, un travail d’éloquence et de déduction pour convaincre à la barre du Tribunal.

– C’est aussi et peut-être surtout un Conseil.

Le bon avocat est comme un bon médecin ; ce n’est pas forcément un homme de connaissance absolue de tous les textes de loi qui existent.

Ce qui importe c’est le travail de traduction qu’il doit accomplir et qui consiste à transposer les faits en termes juridiques.

C’est un diagnostic qu’il convient de faire en terme de droit à une situation qui est exposée.

Si le diagnostic, de bon sens, est bien posé, la réponse est ensuite plus facile car elle découle des règles applicables au problème posé.

Le recul nécessaire que doit avoir l’Avocat est le gage d’un conseil éclairé.

On peut déplorer, à cet égard, la réticence du plus grand nombre à aller voir et consulter un Avocat en amont, avant toute difficulté.

Car, à ce stade, il y a souvent, aux prémices des difficultés, des orientations tant stratégiques que juridiques à prendre qui peuvent s’avérer déterminantes par la suite.

Une mauvaise initiative, ou le défaut d’initiative peut s’avérer fatal et vous mettre définitivement en situation indéfendable ou difficilement défendable s’il s’en suit un procès.

Exemple :

Vous employez depuis plus de 10 ans une garde d’enfant envers qui vous avez toute confiance.

Pour des raisons personnelles, elle vous indique qu’elle doit vous quitter (pour vivre ailleurs, par exemple) et démissionne.

Quelques mois après, elle vous assigne devant le Conseil des Prud’hommes et réclame des indemnités.

Par confiance, vous n’avez pas pris soin de lui demander une lettre recommandée avec AR de sa démission.

Comme juridiquement, la démission ne se présume pas, il vous sera reproché de ne l’avoir pas licenciée et de ne lui avoir pas payé en conséquence les indemnités auxquelles elle a droit au titre d’un licenciement, et qui ne sont pas dues en cas de démission.

Elle aura toutes les chances de gagner son procès et vous d’être condamné à lui payer des indemnités auxquelles, pourtant, elle n’avait pas droit.

Un conseil préalable aurait évité un tel désagrément et vous aurait coûté infiniment moins cher.

– Le prix précisément = il est dit dissuasif.

Les honoraires d’avocat sont libres.

Chacun fait comme il veut.

Mais il existe quand même une forte concurrence de sorte qu’au fond, il y a une régulation naturelle.

S’agissant d’une prestation intellectuelle, il existe plusieurs pratiques :

• le taux horaire,
• le forfait,
• la convention d’honoraires.

Cela varie donc en fonction de la réputation de l’Avocat ou de l’ampleur de son Cabinet car l’Avocat est aussi un chef d’entreprise.

Evidemment les consultations sont relativement élevées mais il faut savoir qu’elles peuvent durer plusieurs heures parfois.

Ordre d’idée : l’heure travaillée peut être estimée en moyenne entre 150 € et 250 € en province et parfois beaucoup plus dans des grandes structures ou à PARIS.